Dans la voiture
J'ai des millions de choses à raconter ou du moins à consigner ici pour ne pas les oublier, et aucun temps pour le faire. Il fut pourtant un temps où j'étais capable de travailler ET de tenir un blog... C'est peut être l'air du Sud qui me ramollit...
Cela dit, vous ne me croirez sûrement pas, pourtant je promets que ça fait au moins 2 lundis que j'envoie des photos qui se perdent dans les limbes de l'internet.... Du coup vous pensez que j'ai oublié que j'avais un blog, alors que non. Et que je ne vous tiens pas informés d'évènements aussi incroyables que les dents qui tombent, celles qui poussent et les cheveux qui apparaissent, alors que si.
Bref, dans les choses à ne pas oublier il y a certains de ces épisodes enregistrés cet été dans la voiture. Au cours des quelques 5000 km que nous avons parcourus à bord de notre camion sur les routes de France, d'Espagne et du Portugal, nous avons eu plusieurs fois l'occasion de mesurer l'étendue de l'imagination de nos chers petits. L'étendue, les avantages et quelques inconvénients, en passant.
La preuve:
Le premier épisode se passe entre Hendaye et Biarritz où nous nous rendions, ventre à terre embrasser les cousins qui rentraient de voyage. (Ces cousins là, pour ceux qui ne les connaissent pas) Je précise, ce sera utile, que nous n'avions emporté aucun jouet. Dans l'enthousiasme du moment, la barrière de péage levée, on se (non, il faut que j'assume: je me) rue sur l'autoroute en claironnant :"Laissez nous passer c'est urgent, les cousins nous attendent! Place! Place!"
Les garçons m'ont prise au mot, s'inventant des sabres lasers, des lances-bombes téléguidés et des pisto-fusils à électro-impulsions pour jouer à faire semblant d'atomiser toutes les voitures et les camions qui auraient pu nous retarder (les usagers nonchalant de l'A64 ce jour là, n'ont aucune idée de ce qu'on a rêvé de leur faire subir...) à grands renforts de bruitages et postillonages pour parfaire le tout. Noé venait de dégainer sa nouvelle invention: un pistolaser atomique mégapuissant, bien connu pour sa capacité à désintégrer les camions. Et c'est là que le drame à commencé: Samuel aurait bien voulu, lui aussi, désintégrer un ou deux camions, pour voir. Il a demandé à son frère (pince moi je rêve) de lui prêter son arme. Et Noé n'a pas voulu. Et Samuel s'est mis à pleurer. Parceque "Noohohé ne veut pas me prêtêêer son pistohoholaser."... Il pleurait, EN VRAI...
Voilà pour le premier.
Le second, quelques jours plus tard se passe sur l'A65 de retour vers Pau en pleine journée. Maman est trop nulle, elle n'a même pas pensé à prendre les lecteurs DVD et on ne va même pas pouvoir regarder un film, c'est nul, nul et nul. Qu'est ce qu'on va bien pouvoir faire pendant une heure, hein, je te le demande, mouloune Samuel depuis vingt minutes. Noé propose une partie de cache cache.
Vous avez bien lu.
Avant que vous n'appeliez l'assistante sociale je précise qu'il étaient assis côte à côte et attachés, ainsi que la règlementation l'exige.
Comme il ne faut plus s'étonner de rien,Samuel a accepté la proposition et ils ont donc joué à cache cache. Assis côte à côte et attachés dans la voiture... Et bien sûr au bout d'un quart d'heure ont commencé à se disputer. Parceque Noé trichait semble t-il (on se demande comment). Alors Samuel a râlé, alors Noé a dit que puisque c'est comme ça je ne joue plus. Alors Samuel a dit que très bien puisque c'est comme ça je joue avec Jonas.
Et il a joué à cache cache, assis et attaché dans la voiture, avec Jonas, 4 mois qui mangeait ses doigts de pieds, ficelés dans son cosy sur le siège avant.
Et la partie a duré jusqu'à Pau.
Voilà, voilà.
Pensez vous que ce soit grave, docteur?